L’ASTNO fait le point sur ses plans d’urgence pour le Service des urgences de l’Hôpital territorial Stanton

Avis public

Yellowknife, le 4 juin 2025 – À l’Administration des services de santé et des services sociaux des Territoires du Nord-Ouest (ASTNO), nous comprenons l’importance de tenir les résidents informés des réductions de service à travers le territoire. Nous sommes également conscients que le public souhaite connaître les plans d’urgence en vigueur pour le Service des urgences de l’Hôpital territorial Stanton, tout particulièrement lorsque les niveaux de dotation en personnel deviennent peu optimaux. Pour répondre aux préoccupations de tous et par souci de transparence, nous vous communiquons donc les informations suivantes : 

  • L’Hôpital territorial Stanton étant le site d’aiguillage ainsi que le point de départ pour un transfert à un degré de soins plus élevé pour l’ensemble de la population ténoise et de la région de Kitikmeot, au Nunavut, l’ASTNO s’efforcera de toujours maintenir l’accès aux services au Service des urgences de cet hôpital. 
  • Pour que l’accès au Service des urgences soit maintenu en période de pénurie de personnel, il se peut que l’ASTNO doive parfois ajuster les quarts de travail, notamment des manières suivantes : 
    • Le recours à des quarts de travail de 12 heures pour les médecins, plutôt qu’à des quarts de 8 heures, comme cela est habituellement privilégié. En plus de ces plages horaires étendues, des spécialistes et d’autres professionnels de la santé seront disponibles sur appel, de façon à maintenir un niveau de soins aux patients sécuritaire et efficace. L’ASTNO a conscience qu’il ne s’agit pas d’une solution idéale ni viable, mais que cela est nécessaire pour alléger la situation à court terme et garantir la continuité des soins dans l’intervalle.
    • Le possible recours à un ou plusieurs médecins travaillant habituellement dans des services des urgences moins achalandés, comme ceux d’Inuvik ou de Hay River, ou l’ajout de médecins de famille pour couvrir des quarts de travail. L’ASTNO ajustera dans ces cas-là le niveau de soutien prévu en demandant à des médecins et à des spécialistes d’être disponibles sur appel.
    • Pour maintenir les services, l’ASTNO pourrait également devoir renforcer les effectifs infirmiers, paramédicaux ou d’inhalothérapeutes pour gérer le mouvement des patients et, si nécessaire, réaffecter le personnel en poste dans d’autres régions du système de santé. Cette solution pourrait entraîner des réductions de services ailleurs, mais ces efforts combinés aideront à soutenir les services d’urgence essentiels, tout en atténuant les effets de tels changements sur le personnel et la prestation générale de services.
    • Enfin, en dernier recours, l’ASTNO pourrait évaluer l’incidence qu’aurait le fait de rappeler son personnel en congé.

Certaines de ces stratégies ont déjà été mises en place par le passé, pendant des périodes de pénurie inattendue, et nous avons depuis revu notre approche et notre planification, notamment en adoptant une approche plus proactive. L’ASTNO continuera de redoubler d’efforts pour éviter d’avoir à recourir à ces plans d’urgence, mais à l’approche de l’été, il est clair que la dotation en personnel restera un défi et qu’il pourrait s’avérer nécessaire de déployer ces plans occasionnellement. 

L’ASTNO continuera également d’apprendre des obstacles passés pour envisager des modèles de soins novateurs qui aideront à remédier aux problèmes de dotation en personnel et à améliorer la prestation des programmes et des services. Nous explorerons notamment les possibilités de soins virtuels, ce qui pourrait offrir un répit à court terme sur le plan clinique et améliorer l’accès aux services. Des échanges devront avoir lieu avec le personnel pour établir l’approche la plus efficace en la matière. Des mises à jour seront communiquées au public au fur et à mesure que le travail progresse. 

Nous avons conscience que ces défis pourraient allonger les temps d’attente au Service des urgences et causer de la frustration. Nous vous remercions vivement de votre patience et de votre compréhension pendant cette période; nous demandons aux résidents de rester courtois envers le personnel, dont tous les membres travaillent sans relâche pour maintenir cet important service. Le manque de personnel peut certes ralentir votre prise en charge, mais nous vous assurons que votre santé et votre sécurité restent notre priorité absolue. Chaque patient continuera de recevoir des soins prodigués en toute sécurité et avec compassion, et les personnes dont les besoins sont les plus urgents resteront priorisées, grâce au système de triage.

Nous vous remercions de votre compréhension et tenons à réitérer que tous les patients ayant besoin de soins urgents se trouvent entre bonnes mains.

 

Comment le système de triage fonctionne-t-il?  

Le personnel de l’Hôpital territorial Stanton suit les lignes directrices établies en vertu de l’Échelle canadienne de triage et de gravité (ÉTG), un système qui classe les patients selon différents niveaux, en fonction de la gravité de leur état. L’explication suivante peut aider le public à comprendre pourquoi certaines personnes, si elles se présentent plus tard que d’autres aux urgences, sont prises en charge avant les autres :

  • Niveau 1 : la vie d’une personne est en danger ou son état pourrait se détériorer très rapidement. Une prise en charge immédiate est nécessaire. Exemples : arrêts cardiaques, traumatismes importants ou chocs nécessitant une intervention médicale immédiate. 
  • Niveau 2 : la personne nécessite des soins urgents en raison d’un problème grave, qui met sa vie en danger ou est susceptible d’altérer sa capacité à bouger (traumatisme crânien, douleurs à la poitrine ou hémorragie interne, par exemple), et doit être prise en charge par un médecin au plus vite. 
  • Niveau 3 : la personne nécessite des soins urgents en raison d’un problème qui pourrait s’aggraver (asthme léger ou modéré, traumatisme modéré, ou vomissements et diarrhées chez un enfant de moins de deux ans). 
  • Niveau 4 : la personne nécessite des soins moins urgents, pour un problème qui pourrait s’aggraver ou causer d’autres complications s’il n’est pas traité (symptômes urinaires, douleur abdominale légère ou otite, par exemple). Les temps d’attente sont alors généralement plus longs, mais la personne doit malgré tout être vue par un professionnel de la santé. 
  • Niveau 5 : la personne nécessite des soins non urgents, pour un problème qui peut attendre ou être traité ailleurs (mal de gorge, problème de santé chronique, ou souci d’ordre psychiatrique, par exemple). Les temps d’attente peuvent être considérables. 

L’ASTNO tient également à rappeler aux résidents que pour tout besoin de santé non urgent, il est possible de composer le 811 afin de parler à un infirmier autorisé et d’obtenir des conseils à propos de votre état de santé, de votre mieux-être psychologique et du rétablissement des dépendances ou pour être mis en relation avec le Centre antipoison, si nécessaire.

 

Les représentants des médias sont priés de s’adresser à :

Service des communications de l’ASTNO

nthssacomms@gov.nt.ca

867-767-9107, poste 40116