Trois sages-femmes, trois parcours

Article de blogue

Célébration de la Journée internationale de la sage-femme

Partout dans le monde et depuis le commencement des communautés humaines, des personnes aspirent à offrir leur soutien et des soins aux personnes enceintes. C’est ce que bon nombre de sages-femmes appellent une « vocation ». Voici les histoires de trois sages-femmes très différentes qui ont toutes suivi cette vocation à leur façon, mais dont le point commun est une forte passion pour l’offre de soins sécuritaires et respectueux à toutes les personnes enceintes.

Kerstin Helen est née en Suède, où les soins dispensés par les sages-femmes constituent la norme. Dans la plupart des pays du monde, toutes les grossesses sont prises en charge par des sages-femmes. Il est prévu que ces dernières déterminent qui, dans la clientèle, a besoin de soins médicaux supplémentaires au-delà de ce qu’une sage-femme peut fournir. Mme Helen a effectué ses études obligatoires et a ensuite choisi de suivre une formation en sciences infirmières. En tant qu’étudiante dans un tel programme, elle était ravie d’avoir l’occasion d’assister à un accouchement par césarienne. Pour Mme Helen, ce fut le moment décisif, le moment où elle a su qu’elle deviendrait sage-femme. En Suède, la profession de sage-femme est une spécialité des soins infirmiers, comme c’est le cas dans de nombreux autres pays. Mme Helen devait terminer sa formation en sciences infirmières et travailler pendant au moins 18 mois avant de pouvoir postuler pour la spécialité de son choix.

En cours de route, Mme Helen a rencontré et épousé un Canadien. Elle a quitté le programme de formation des sages-femmes et s’est installée au Canada (à Barrie, en Ontario), où elle a travaillé pendant des années comme infirmière dans un service d’accouchement. L’appel de la profession de sage-femme ne l’a jamais quittée. En 1991, elle est donc retournée en Suède et a terminé sa spécialisation, obtenant son diplôme en 1992 et devenant une infirmière sage-femme autorisée. Peu de temps après avoir terminé sa formation, elle est retournée au Canada. L’Ontario a été la première province canadienne à réglementer la profession de sage-femme, et Mme Helen a fait partie du premier groupe de sages-femmes formées à l’étranger dont les diplômes ont été évalués pour vérifier leur équivalence aux exigences de formation des sages‑femmes en Ontario. Elle est devenue une sage-femme autorisée en Ontario en 1997, puis elle a commencé à exercer à Durham. À cette époque, elle avait déjà assisté à de nombreux accouchements à domicile avec d’autres sages-femmes en Ontario à titre de deuxième intervenante. En 1998, elle a joint l’équipe de Midwives Grey Simcoe, à Barrie.

Mme Helen a grandement participé au travail continu d’élaboration du programme de sages‑femmes en Ontario. Elle a souvent travaillé avec des étudiants inscrits à ce type de programme et elle a aussi été certifiée pour enseigner aux sages-femmes la réanimation néonatale et les compétences en cas d’urgence. Elle continue de contribuer aux associations de sages-femmes ici, aux Territoires du Nord-Ouest, en Ontario, et à l’échelle nationale au sein de l’Association canadienne des sages-femmes (ACSF).

En 2017, dans le cadre des programmes mondiaux de l’ACSF, Mme Helen s’est rendue en Tanzanie, où elle a eu l’occasion de participer aux campagnes « Midwives Save Lives [Les sages-femmes sauvent des vies] » en enseignant des compétences en cas d’urgence et en soutenant le renforcement des capacités locales. En 2018, elle est retournée aux sources et a exercé la profession de sage-femme en Suède pendant quelques années. À cette époque, sa fille aînée, Mimmi Thompson, était devenue médecin et exerçait à titre de remplaçante à Yellowknife. Avec l’aide de sa fille, Mme Helen a réussi à rencontrer l’un des obstétriciens de longue date de Yellowknife alors qu’il donnait des ateliers sur l’accouchement du siège par voie vaginale en Suède. On peut attribuer à ces deux médecins le mérite d’avoir semé la graine qui a attiré Mme Helen aux Territoires du Nord-Ouest! La formation en soins infirmiers et profession de sage-femme lui a permis de venir à Yellowknife et de commencer à y travailler avant que nos projets d’élargissement du programme de sages-femmes n’aient atteint le stade du recrutement. Après une année de travail dans le Service d’obstétrique de l’Hôpital territorial Stanton à titre d’infirmière, Mme Helen a été recrutée pour le poste de spécialiste territoriale de la profession de sage-femme. Son expérience à Stanton a énormément contribué à l’intégration des sages-femmes aux soins primaires à Yellowknife. Actuellement, elle possède un poste de travail à l’hôpital, où elle offre des services hospitaliers à titre de prestataire de soins primaires aux mères et aux bébés, du lundi au vendredi. Récemment, son travail a pris encore plus d’ampleur. En effet, elle occupe désormais le rôle de première assistante lors des accouchements par césarienne prévus. Dans le cadre de ce rôle, elle a l’occasion de rencontrer la personne enceinte avant l’accouchement et de procéder à l’examen du nouveau-né peu après la naissance. Elle continue à fournir des soins primaires au nourrisson et des soins de soutien, notamment une aide à l’allaitement et des conseils en matière de contraception, jusqu’à ce que la mère et l’enfant quittent l’hôpital.

Les habitants de Yellowknife et des Territoires du Nord-Ouest sont très chanceux d’avoir ce duo mère-fille (sage-femme et médecin) extraordinaire qui vit et travaille à Yellowknife. L’autre fille de Mme Helen, Lina Thompson, est l’une de nos infirmières suppléantes préférées travaillant régulièrement au Service d’obstétrique, et son fils, Erik Thompson, a récemment joint l’équipe d’experts en plein air du magasin Overlander Sports, à Yellowknife.

Mention de source : OMS/Christine McNab (en anglais)

Heather Heinrichs n’avait que neuf ans lorsqu’elle a lu le roman de fiction historique intitulé L’apprentie sage-femme. Dans cette histoire, une jeune orpheline sans abri obtient du travail et trouve sa place dans le monde en rendant service à une mentore sage-femme et à des familles accueillant un bébé. Mme Heinrichs a de très bons souvenirs d’enfance des jeux de rôle auxquels elle jouait avec ses amies et qui mettaient souvent en scène des grossesses et des accouchements. Bien que le livre l’ait clairement inspirée, elle a compris, enfant, que la profession de sage-femme appartenait au passé, et il ne lui est pas venu à l’esprit d’en faire une carrière.

Après avoir terminé ses études secondaires dans sa province natale du Manitoba, Mme Heinrichs a décidé de voyager tout en occupant divers emplois et en faisant du bénévolat dans la communauté. Au cours de ses voyages, elle a appris que l’intérêt se renouvelait pour la profession de sage-femme au Canada et qu’elle pourrait en faire sa carrière. Les connaissances de Mme Heinrichs sur les répercussions des politiques d’évacuation sanitaire pour l’accouchement sur sa propre collectivité et sur d’autres collectivités autochtones ont nourri son désir de devenir sage-femme et de participer à l’important travail consistant à aider les personnes à accoucher là où elles habitent. Elle a ainsi choisi de s’inscrire au programme de sage-femme de l’Université Laurentienne en raison de son caractère triculturel (autochtone, francophone et anglophone) et de son orientation vers les collectivités rurales et éloignées. Au cours de la dernière des quatre années de son programme de baccalauréat en sciences de la santé, elle a eu l’occasion de travailler avec Seventh Generation Midwives Toronto, un groupe de sages-femmes dont l’objectif est de fournir des soins culturellement adaptés aux familles autochtones urbaines. Elle n’avait jamais eu l’intention de rester aussi longtemps dans la ville de Toronto, mais la chance de travailler avec ces sages-femmes et de contribuer plus tard à la création du Toronto Birth Centre l’a convaincue de demeurer dans la métropole de sa dernière année d’études jusqu’en 2014. Lorsqu’elle a finalement dit adieu à sa vie au centre-ville de Toronto, elle s’est rendue à Hay River, aux Territoires du Nord-Ouest.

Mme Heinrichs a été l’une des deux sages-femmes ayant travaillé à la création du service de sages-femmes à Hay River. Il n’y avait pas eu d’accouchements communautaires planifiés à Hay River depuis au moins 15 ans, les médecins de famille se trouvant dans l’incapacité d’offrir les services requis. Les membres de la collectivité étaient prêts à saisir la chance d’accoucher avec l’aide de sages-femmes à Hay River. Les sages-femmes ont donc travaillé fort pour améliorer les compétences et les connaissances des autres professionnels de la santé, afin qu’ils puissent à nouveau être à l’aise d’assister aux accouchements. Elles ont aussi animé des ateliers et ont enseigné les techniques de réanimation néonatale et de gestion des urgences obstétricales au personnel infirmier et aux médecins de Hay River.

Après sept ans de pratique à Hay River, Mme Heinrichs a décidé de prendre une pause du travail très prenant qu’était d’être l’une des deux sages-femmes de sa collectivité afin de s’engager pleinement dans le travail créatif de la réalisation de films. Elle a déménagé à Yellowknife au début de 2021, puis, au mois de février de cette année, a joint l’équipe de sages-femmes de Yellowknife à temps partiel. Elle fournit actuellement des services de soins primaires à titre de sage-femme aux résidents de la région des Tlicho qui viennent recevoir des soins prénataux et postnataux à Behchoko. Elle travaille en collaboration avec le personnel infirmier en santé communautaire de Behchoko et en consultation avec les médecins de Yellowknife pour assurer des soins continus de haute qualité aux familles accueillant un bébé. La collectivité est très enthousiaste à l’idée de profiter des services périnataux spécialisés offerts par les sages-femmes. Historiquement, les soins prénataux et postnataux ont été offerts par un personnel infirmier en constante évolution, dont l’expertise en matière de grossesse ainsi que l’intérêt pour celle-ci variaient.

Le projet cinématographique actuel d’Heather est la création d’un court métrage intitulé nihtâkwikihew/She Gives Birth. Le scénario suit une femme métisse enceinte qui se prépare à la naissance de son enfant et qui est confrontée au racisme du système de santé, avec l’incroyable pouvoir des pratiques traditionnelles d’accouchement en parallèle.

Un autre projet créatif passionnant auquel Mme Heinrichs participe actuellement est l’élaboration de modules d’apprentissage en ligne sur l’allaitement au sein ou à la poitrine destinés au personnel infirmier et aux autres professionnels de la santé. Cette initiative du ministère de la Santé est conçue pour respecter le cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fondé sur les compétences afin de former les professionnels de la santé offrant des soins directs, dans le but de répondre aux exigences de l’Initiative Amis des Bébés (IAB). Elle est ravie de pouvoir veiller à ce que les modules intègrent les connaissances locales et traditionnelles en matière d’allaitement au sein ou à la poitrine ainsi que les principes de soins respectueux tenant compte des traumatismes.

Les collectivités des Territoires du Nord-Ouest ont de la chance de compter cette femme autochtone des temps modernes aussi créative que surprenante au sein de son effectif de sages-femmes.

Lesley Paulette a entamé son parcours dans le monde des sages-femmes au début des années 1980. Inspirée par le travail et les écrits de Katsi Cook, une sage-femme autochtone (mohawk), elle a pris conscience du pouvoir de la profession de sage-femme dans les collectivités autochtones pour ramener les naissances dans la collectivité et rétablir d’autres pratiques de guérison traditionnelles. Elle avait envisagé de faire carrière en médecine, mais l’attrait vers la profession de sage-femme était plus fort. À cette époque, il n’y avait pas de cheminement clair au Canada pour devenir sage-femme. Mme Paulette a eu l’occasion, au tout début du centre de naissance des Six Nations (le lieu de résidence de sa famille d’origine), de participer au programme de formation des sages-femmes autochtones, en cours d’élaboration à cette époque. Le hasard a voulu qu’elle rencontre un Déné des Territoires du Nord-Ouest, dont elle est tombée amoureuse. Elle a suivi son cœur, a épousé son amoureux, et s’est installée dans la région de Fort Smith, où la voie pour devenir sage-femme était un chemin qu’elle devait se frayer elle-même.

En 1982, Mme Paulette a commencé à rencontrer des aînés des collectivités des Territoires du Nord-Ouest qui avaient été des sages-femmes traditionnelles. Avec les membres de la collectivité, elle a constaté l’énorme décalage entre ce que les sages-femmes savaient être important pour la santé des familles et l’expérience des jeunes femmes qui accouchent seules dans des hôpitaux loin de chez elles. À son avis, il devenait de plus en plus clair que le chemin pour corriger ce décalage passait par le travail des sages-femmes. Elle a élaboré son propre programme de formation, tout en suivant des cours par correspondance (avant l’apprentissage en ligne) dans des écoles américaines et en trouvant des possibilités de formation de sages-femmes en milieu clinique aux États-Unis, à la frontière mexicaine, au centre de naissance Casa De Nacimiento. Elle a également travaillé en étroite collaboration et a étudié la profession de sage-femme avec d’autres sages-femmes d’Edmonton, avant la législation.

À l’époque de la première grossesse de Mme Paulette, des médecins s’occupaient encore des accouchements à Fort Smith, mais ce service allait bientôt être suspendu. Cette décision signifiait que toutes les personnes enceintes devaient quitter leur maison et leur famille pour accoucher seules. Mme Paulette était déterminée à avoir un accouchement assisté par une sage-femme; elle s’est donc rendue à Edmonton. Pour son deuxième accouchement, elle a décidé de rester à la maison. Une sage-femme avait prévu de venir chez elle pour attendre la naissance, mais son deuxième bébé a fait un choix différent. Il est né à la maison, en présence de son père et de sa mère, environ 10 jours avant la date prévue et quelques jours avant l’arrivée de la sage-femme d’Edmonton. Enfin, pour son troisième et dernier enfant, elle a eu l’accouchement à la maison assisté par une sage-femme qu’elle avait toujours souhaité.

Mme Paulette a assisté à des accouchements à l’hôpital de Fort Smith tout au long des années 1980 dans un rôle de soutien (doula). Au début des années 1990, les services d’accouchement assistés par un médecin à Fort Smith ont été complètement suspendus, les médecins de famille se trouvant dans l’incapacité de continuer à fournir ce service. Convaincue de l’importance d’un accouchement normal au sein de la collectivité, Mme Paulette a commencé à offrir des services complets de sage-femme et à pratiquer des accouchements à domicile à Fort Smith. La profession de sage-femme n’était pas encore réglementée aux Territoires du Nord-Ouest. À l’époque, les soins prénataux étaient prodigués au domicile de la personne ou de la sage-femme, et les sages-femmes ne pouvaient fournir des services d’accouchement qu’à domicile, puisqu’elles n’avaient pas d’autorisation et de droits hospitaliers. Mues par la conviction que l’excellence des soins de maternité est un droit fondamental, les sages-femmes ne facturaient pas leurs services et parvenaient tant bien que mal à trouver l’argent nécessaire pour acheter des fournitures, payer l’essence et nourrir leur famille. Les familles leur donnaient parfois de l’argent, des pâtisseries, du bois de chauffage ou de la viande de gibier et du poisson. En 1997, Mme Paulette s’est inscrite à un programme d’évaluation des acquis et des formations antérieures pour les sages-femmes à Edmonton et, en 1998, elle a fait partie du premier groupe de praticiennes à obtenir le titre de sage-femme autorisée en Alberta.

Devant l’incapacité à recruter et à maintenir en poste des médecins désireux et capables de pratiquer des accouchements, Mme Paulette a demandé et obtenu une subvention pour effectuer une évaluation des besoins. Des groupes de discussion composés de parents et de membres de la collectivité, de professionnels de la santé de première ligne et d’administrateurs de soins de santé ont été organisés et ont abouti à un rapport présentant trois solutions. Solution no 1 : aucune naissance dans la collectivité et maintien de la politique d’évacuation sanitaire pour toutes les personnes enceintes en fin de grossesse. Ce n’était pas la solution préférée des membres de la collectivité, et elle comportait le risque important de déqualifier les professionnels de la santé et de les rendre moins compétents pour gérer les accouchements non planifiés dans la collectivité. Solution no 2 : continuer à essayer de recruter et de maintenir en poste des médecins désireux et capables de fournir des services d’accouchement. Une possibilité acceptable, mais il était évident que le médecin de famille moderne était différent de l’ancien médecin de famille, qui était prêt à être de garde sa vie durant et à faire passer les besoins des patients avant ceux de sa propre famille. Solution no 3 : investir dans la profession de sage-femme et adopter un modèle de soins de maternité dirigé par des sages-femmes. Le rapport recommandait la troisième solution, mais les dirigeants des soins de santé n’étaient pas prêts à une telle solution. Il semble que la croyance que la profession de sage-femme appartient au passé et le manque de sensibilisation à la renaissance de la profession de sage-femme au Canada aient empêché ces dirigeants de donner suite aux recommandations.

Mme Paulette est restée inébranlable. Elle a commencé à travailler avec des organisations communautaires locales afin de recueillir des fonds pour construire un centre de naissance du côté albertain de la frontière. En tant que sages-femmes autorisées en Alberta, elle et sa partenaire professionnelle ont pu prescrire et effectuer les tests de laboratoire nécessaires et recevoir les rapports par télécopieur. Elles demandaient aux médecins locaux de Fort Smith de prescrire des échographies lorsqu’elles étaient jugées nécessaires. On a réuni des fonds, dessiné des plans, posé des panneaux indiquant « futur site du centre de naissance Nike”niya » et défriché le terrain en vue de la construction d’un centre de naissance autonome. C’est à ce moment-là qu’une personne se portant à la défense de la profession de sage-femme est entrée en scène au ministère de la Santé et qu’une réunion a eu lieu au domicile de l’une des sages-femmes de Fort Smith avec les dirigeants du gouvernement qui voulaient savoir ce qui pouvait être fait pour intégrer les sages-femmes et réglementer leur pratique aux Territoires du Nord-Ouest.

C’était le but ultime des sages-femmes. Elles voulaient disposer de soins de maternité intégrés, collaboratifs, financés et accessibles dans la collectivité. Mme Paulette a joué un rôle de premier plan dans le travail de rédaction d’une loi sur la profession de sage-femme et de normes de pratique. L’intégration n’a pas été facile. Les sages-femmes ont insisté sur l’intégration des connaissances autochtones et des principes de soins tenant compte des traumatismes bien avant que le reste du monde ne sache ce que c’était, mais elles y sont parvenues. En 2005, la loi sur la réglementation de la profession de sage-femme est entrée en vigueur. Mme Paulette et sa partenaire ont obtenu leur titre de sage-femme autorisée aux Territoires du Nord-Ouest et ont été engagées par le centre de santé pour fournir des services de maternité primaires en tant que praticiennes autonomes. Elle a continué à travailler à temps plein en tant que sage-femme autorisée au Centre de santé de Fort Smith pendant 12 ans avant d’accepter son poste actuel de conseillère principale en services de sages-femmes pour le ministère de la Santé et des Services sociaux en 2017, où elle s’efforce de soutenir l’élargissement des services de sages-femmes sur l’ensemble du territoire. Elle est encore appelée à intervenir de temps à autre lorsqu’un accouchement dans la collectivité se complique, comme dans un cas récent de rétention placentaire. Elle répond aux besoins d’apprentissage des jeunes sages-femmes en les aidant à réaliser des échographies au point de service.

La collectivité a toujours été très favorable à l’élargissement et à l’intégration des services de sages-femmes. Les progrès de la profession de sage-femme sont le fruit de la volonté de la collectivité. Nous avons la chance, aux Territoires du Nord-Ouest, d’avoir des sages-femmes comme Lesley Paulette qui, sans relâche, tracent cette voie. Nous sommes également privilégiés de compter parmi les dirigeants des soins de santé des personnes qui considèrent que les sages-femmes ont un rôle à jouer dans l’atteinte des objectifs de la Commission de vérité et de réconciliation (CVR), de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ainsi que des Objectifs de développement durable de l’Organisation mondiale de la santé, et qui continuent de fournir le soutien nécessaire à l’élargissement continu des services de sages-femmes aux Territoires du Nord-Ouest.

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